Nicolas Simoes

On serait tenté de démarrer par le corps, un corps masculin et ses postures capturées et déclinées presque quotidiennement.
Magie de la mode, de l’influence et du mannequinat à l’heure des réseaux sociaux. 
Puis, on parcourt des situations : père de famille, mari, entrepreneur. On suit pas-à-pas ses aventures, son art de vivre.
On tente de deviner ce qui filtre à travers une image professionnelle bien cadrée.

Lever le voile. C’est à travers le projet Simoé que son créateur se révèle. De Simoes à Simõé, le S s’inverse et passe sur le O.
On apprécie le changement de perspective.Intuition, création et générosité. Nicolas Simoes aborde sa marque par son versant féminin.
Le dessin, la matière, la rencontre avec les ateliers en actes fondateurs du projet Simoé. Brutalité et massivité.
Un désir : comment inviter les hommes à porter plus de bijoux ?

Puis un leitmotiv, à travers une citation de Paul Morand (Éloge du repos, 1937) : « Le plus beau voyage d’ici-bas, c’est celui qu’on fait l’un vers l’autre. ».
En fil rouge, arboré à la manière d’un mantra, répété à l’infini. Patience du voyage.
Une collection d’instants à observer : forêts balinaises, souks de Marrakech, montagnes siciliennes et plages corses.
Les bijoux gardent en mémoire, matérialisent les souvenirs.
Puis reviennent sur le devant de la scène, prêts à honorer celui qui les porte.

Portrait : Françoise Elian, Photo : Marion Colombani